Peinture

Un moment de plaisir pur de faire et la joie de faire sortir de soi une richesse insoupçonnée.

Imaginez que l’on puisse avoir le plaisir pur de faire, pas obligatoirement pour réussir un chef d’oeuvre, mais comme ça -pour rien- pour la joie de se sentir exister, pour la joie de faire sortir de soi sa richesse insoupçonnée.

Un lieu et un temps où l’enfant découvre simplement le plaisir d’agir en fonction de lui-même, le plaisir d’être lui-même parmi les autres.

La feuille de papier devient alors le terrain où il joue , où il voyage, où il expérimente. Ce n’est plus une quelconque feuille, mais un espace adapté à l’émanation de sa personne; l’endroit où il peut inscrire sa trace, dans son espace, un espace à sa mesure, à la mesure de ses nécessités et de ses capacités.

Alors une aventure commence pour lui dans laquelle il s’installe pour un certain temps: il joue avec les couleurs, avec les formes, il leur imprime sa marque, il les fait siennes. Il agit avec attention, précision, sans gestes intempestifs en prenant le temps -son temps- il a la quiétude.

Le laisser s’adonner à ce jeu, c’est lui permettre de puiser en lui-même, de renouer avec cet état de simplicité, d’immédiateté, de spontanéité qu’est l’expression.

Lui donner confiance en ses capacités d’expression naturelles, c’est développer en lui quelque chose qui lui est propre, qui lui appartient; c’est lui permettre d’être vrai, d’être lui-même, d’exercer son efficience, de devenir autonome.

Ce qui importe, c’est la disposition intérieure : ce moment où l’enfant entre dans une relation nouvelle avec son travail, avec lui même.

Le déroulement-type d’un atelier de peinture

  • Avant la séance, chacun met sa blouse. Ce moment ménage la transition nécessaire : on se prépare à entrer dans l’atelier.
  • Les participants entrent dans l’atelier, déjà préparé pour les accueillir.
  • La table-palette à 18 couleurs se présente comme un instrument de musique.
  • Le participant prend une feuille blanche sur l’étagère…
  • … ou il reprend le travail de la séance précédente dans son dossier, pour le continuer, c’est son choix
  • Chacun installe sa feuille de sorte que le centre de la feuille soit à la hauteur de ses yeux. Il y a trois pinceaux pour chaque couleur.
  • Le pinceau est tenu par le milieu du manche, et les couleurs ne doivent pas être mélangées dans les pots !!!
  • Le responsable d’atelier est toujours présent, à l’écoute des participants…prêt à résoudre les problèmes matériels, comme celui des punaises !!!
  • Va et vient des participants entre la table-palette commune et le travail personnel.
  • L’espace de l’expression, d’abord porté par une feuille peut être agrandi dans la direction nécessaire.
  • L’escabeau permet au corps de retrouver une juste position.
  • Chacun dans l’atelier, petit ou grand, est concentré sur son travail.

Rachel CORIAT-ESKENASI,
atelier de peinture de LA LUCARNE

Copyrights © par La Lucarne de Verrieres le Buisson